Cola et Ayuko sont pour moi l'exemple que lorsqu'on est en cohérence avec ce que l'on est profondément, quelles que soient les difficultés...tout va bien... Parce qu'ils ont choisi une voie étroite mais sont en train de danser dessus. La voie étroite? Celle de créer un centre dédié à la pratique du tambour japonais (le taïko) et à d'autres arts, avec une philosophie du bien-être et de la joie. Autant dire que ce n'est pas vraiment ce que l'on pense à écrire sur la petite fiche de l'école lorsqu'on nous demande ce que l'on veut faire quand on sera grand. D'ailleurs Cola était plutôt parti dans la voie du dessin industriel, jusqu'à ce qu'une rencontre fortuite avec une troupe de danse japonaise le reconnecte avec son amour de la danse et de la musique. Ayuko, elle, était venue en France pour faire du mime et du théâtre, dans des écoles réputées. Une vie qui la laissait étrangement vide.
Quelques coups de gongs et une formation en Leadership éthique plus tard...les voilà à la tête de Tsunagari Taïko Center. Bien sûr, ce n'est pas aussi simple. Mais cela reste une histoire de courage, d'obstination, mais surtout de joie.
lundi 25 février 2013
vendredi 15 février 2013
Catherine: "Changer de vie se fait avec les autres"
Différence entre fantasme et volonté de changement, dialogue avec autrui autour du projet, persévérance et découragement... autant de questions qui me trottent dans la tête depuis que je m'intéresse à cette problématique. Je suis allée voir Catherine Blondel, une amie conseillère professionnelle qui reçoit au quotidien des personnes travaillées par le désir du changement. Voici ses conseils, toute en finesse...
Comment faire la distinction entre
un réel désir de changement et une insatisfaction qui n'aboutira à
rien?
Catherine Blondel: Il est vrai que mon
métier me met en relation avec un certain nombre de cadres frappés
du "syndrome de Balavoine". Mécontents de leur vie
professionnelle actuelle, ils entonnent la complainte de "J'aurais
voulu être un artiste". Le coaching est parfois l'occasion
d'apaiser la douleur, d'être moins dans la plainte, de se satisfaire
d'une situation que l'on a pu faire évoluer, entièrement ou en
partie. Par exemple un client, cadre d'un grand groupe depuis trente
ans, m'a annoncé tout de go qu'il voulait acheter une confiserie
dans le Sud. Il y avait là un grand écart entre son monde et celui
de la petite PME. Je lui ai posé quelques questions simples:
"Savez-vous passer un fax? Négocier une facilité de caisse
supplémentaire?" Finalement, il a quand même lancé quelque
chose qui a changé sa vie: passionné de musique, il a organisé un
festival, qui a été une réussite. Cette évolution était plus
cohérente avec son parcours. De la même manière, une cliente est
passée de la volonté d'ouvrir une boutique de mode pour créateurs
pointus à la promotion de ces créateurs. Ce n'est pas une
révolution, mais une réalisation.
Dès que l'on parle de projets de
changement, on a souvent l'impression d'avoir affaire à une armée
de Cassandre, de pessimistes qui "cassent" le projet...
C.B.: Changer, c'est une forme de
liberté. Il y a toujours des gens pour vous conseiller, pour vous
ramener à la norme. Comme l'a dit Brassens: "les braves gens
n'aiment pas que l'on prenne une autre route qu'eux. "Mais les
Cassandre permettent quand même de mettre à l'épreuve son désir.
Lorsque j'ai monté un séminaire de réflexion pour dirigeants, on
m'a conseillé d'attendre un an parce que "c'est la crise",
de ne pas rémunérer les intervenants, de négocier les prix de la
salle, toutes choses qui me paraissaient inconcevables. Avoir entendu
ces arguments rationnels financiers a été utile: je me suis dit que
je lançais le club si j'arrivais à financer les charges. Les
Cassandre ont donc une certaine fonction.. à condition de ne pas
oublier cette phrase de Nietzsche: "Les réalistes sont les assis
de tous les temps!"
Il faut donc maintenir le dialogue
avec autrui lorsque l'on a des projets de changement de vie...?
C.B.: De toute
façon, changer de vie se fait avec les autres. On doit dialoguer
avec sa compagne, son compagnon, ses amis... bref ne pas rester seul
avec un projet qui tourne dans sa tête. Il faut aussi être assez
vite dans le concret, et rencontrer les personnes qui font la même
chose que ce que l'on vise. Trop souvent, on a tendance à oblitérer
la question matérielle. Savoir comment on va gagner sa vie est
pourtant une impérieuse nécessité! Et surtout, il faut être au
service de soi, aller là où on est juste et pertinent. Quitte à
revenir dans une zone héritée de l'enfance et à renouer avec un
fil de son histoire.
Le cabinet de Catherine s'appelle Vis-à-Vis. A visiter sur le site: http://www.visavis-dirigeants.com
lundi 4 février 2013
Paule, "De quoi ai-je vraiment envie?"
J'ai parfois l'impression qu'aller vers une nouvelle vie, c'est comme marcher sur une ligne de crête. On voit cet horizon qui nous plaît bien; on sent que c'est là où on doit être. Mais ce n'est pas si facile de garder les yeux fixés sur ce cap. Mille et une distractions peuvent nous assaillir: la peur, bien sûr, qui peut faire trébucher, mais aussi d'autres projets qui semblent pas mal, "safes", ou correspondre à peu près à ce que l'on souhaite.
J'apprends peu à peu que l'"à peu près" ou le "pas mal", çe ne marche pas du tout en termes de changement de vie. Ca ne suffit juste pas. A un moment donné, il faut bien se lâcher des deux mains.
Exemple avec Paule, ancienne journaliste parisienne. Elle a dû faire tout un chemin pour aller vers ce qu'elle désirait profondément. Elle aurait pu garder quelques liens avec son activité précédente. Elle a commencé d'ailleurs par se former au métier de photographe, assez proche de son milieu d'origine. Et puis, non. Elle a fait le grand saut, et chaque fois qu'elle doute... elle a une technique bien à elle pour se remettre dans le droit chemin. Pour moi, elle pose LA bonne question: "De quoi ai-je vraiment envie?"
J'apprends peu à peu que l'"à peu près" ou le "pas mal", çe ne marche pas du tout en termes de changement de vie. Ca ne suffit juste pas. A un moment donné, il faut bien se lâcher des deux mains.
Exemple avec Paule, ancienne journaliste parisienne. Elle a dû faire tout un chemin pour aller vers ce qu'elle désirait profondément. Elle aurait pu garder quelques liens avec son activité précédente. Elle a commencé d'ailleurs par se former au métier de photographe, assez proche de son milieu d'origine. Et puis, non. Elle a fait le grand saut, et chaque fois qu'elle doute... elle a une technique bien à elle pour se remettre dans le droit chemin. Pour moi, elle pose LA bonne question: "De quoi ai-je vraiment envie?"
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