Positive Presse

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samedi 1 décembre 2012

Anne-Laure, la révolution tranquille

Je rencontre Anne-Laure dans les bureaux de La Mutinerie, un espace parisien de co-working à la si belle devise: "Libres ensemble". Un vrai changement de décor pour cette ancienne avocate d'affaires, spécialisée dans les fusions-acquisitions.
J'admire chez Anne-Laure le fait que malgré tous les attraits qu'une vie d'avocate d'affaires offre sans doute, elle s'est dit que quelque chose ne la satisfaisait pas. La posture de "sachant" qui dépossède le client en partie le client de son histoire la gênait..
.... plutôt rare, comme réflexion, non?....
Au lieu de mettre le couvercle sur cette petite voix insistante qui lui faisait questionner son métier, elle l'a écoutée et ce faisant, s'est "reconnectée" avec la petite fille et l'ado pleine de rêves qu'elle était.
Malgré les doutes inévitables, les émotions diverses et variées, je trouve qu'elle a négocié son changement de vie avec finesse et intelligence, sans tambour ni trompettes mais en suivant son chemin.
Aujourd'hui, elle est avocate, médiatrice et créatrice du projet ShareLex, qui a pour objectif de rendre le droit accessible à tous. La révolution tranquille, je vous dis...

mercredi 7 novembre 2012

Eric Clapton, le professeur et la guitare

Je ne résiste pas au plaisir de partager la vidéo d'une intervention de Sir Ken Robinson dans un talk TED. Le constat de départ qu'il établit me semble bien familier: "Je rencontre des gens qui n'apprécient pas ce qu'ils font, passent leur vie à s'en accommoder et attendent le weekend. Mais je rencontre aussi des gens qui aiment ce qu'ils font, parce que ce n'est pas une simple occupation, c'est ce qu'ils sont."
Pour lui, l'éducation telle qu'elle est  conçue aujourd'hui sépare les enfants de leurs talents naturels. Elle fonctionne sur un principe industriel et mécanique, là où elle devrait être organique et personnalisée. Il appelle donc à révolutionner le monde éducatif.
Et Clapton dans tout cela? Je vous laisse découvrir son rôle...

dimanche 28 octobre 2012

Thomas, merci à la vie

Lorsque je rencontre Thomas, je suis frappée par une sorte de sérénité qui émane de lui. Cette impression fugitive me fait penser au calme après la bataille, à la respiration ample que l'on retrouve après avoir gravi une montagne.
La respiration justement, la marche, la méditation, autant d'outils utilisés par Thomas dans une approche bouddhiste zen pour faire face au stress inévitable du changement.

Pour ma part, le stress est un état que je connais bien. Tourbillon de questions, angoisse du lendemain, regard des autres et de soi-même, et l'impression d'être un oiseau qui se cogne aux vitres sans trouver la sortie. Tout cela pèse moralement et physiquement.
Et puis, faire face à cette montagne de peurs, et trouver presque miraculeusement... le calme. Plus de brouhaha ni d'agitations.

Revenons à Thomas. Après un parcours atypique, il a lancé un projet magnifique: Sustenn, un portail sur le développement durable. Et ce qui émerge dans son témoignage, malgré les situations de stress, c'est un grand sentiment de gratitude...



Plus d'infos sur Sustenn:

Sustenn est une base de connaissance dédiée à l'expertise développement durable. Elle permet (1) de référencer son organisation, un événementiel, une offre d'emploi; (2) d'accueillir des documents d'expertise: rapports, articles, vidéos, présentations PPT...
Son fonctionnement est collaboratif, c'est-à-dire qu'il s'appuie sur les appréciations de la communauté d'experts: au moyen de ratings (étoiles) et de commentaires - et offre plusieurs fonctionnalités pour partager le contenu par mail ou bien sur les réseaux sociaux.
L'un des atouts de Sustenn est une méthode intégrée d'optimisation du référencement (le rang d'affichage) sur les moteurs de recherche de type Google. Mais ce qui fait la raison d'être de Sustenn, c'est la visibilité qu'elle permet à l'international. C'est grâce à l'anglais, comme langue pivot, que les experts peuvent identifier d'autres experts travaillant sur les mêmes thématiques et ainsi entrer en relation. Et tout ça, gratuitement: la consultation du contenu, comme la mise en ligne de documents, est entièrement gratuite.
www.sustenn.com

mercredi 10 octobre 2012

Le syndrome de la carte de visite

Au moment de restituer l'interview de Vincent, j'ai voulu lui donner une profession bien définie. En l'occurrence, je l'avais présenté comme "psychanalyste". Il m'a fait remarquer fort justement que cette étiquette ne lui ressemblait pas.
Bing! J'avais succombé au syndrome de la carte de visite, celui de vouloir cataloguer, mettre dans des cases, "situer" la personne. Un réflexe acquis pour savoir comment se comporter  rapidement face à l'interlocuteur, mais décidément trop réducteur...

Pas facile de se présenter en période de transition, lorsque les habits de notre ancienne profession ne nous vont plus du tout mais qu'on n'a pas encore trouvé ceux qui nous conviennent parfaitement. Je devrais le savoir. A partir du moment où j'ai quitté Les Echos, il est devenu plus compliqué de me présenter à de nouvelles personnes. Avec des petits moments de solitude lors de dîners mondains lorsqu'on demande: "Et alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie? Hmm, comment dire, tu as le temps, là? " Et c'est alors qu'on découvre qu'en fait, rares sont celles et ceux qui ont vraiment le temps d'écouter, sans préjugés; on a plutôt l'impression d'être soumis à un scan rapide et utilitariste.
Ce genre de découverte n'est pas spécialement agréable mais rend tellement plus précieuses les rencontres authentiques que je ne regrette pas ma belle carte de visite précédente.
J'ai un ami qui a résolu le problème de manière ludique; lorsqu'on lui demande ce qu'il fait dans la vie, il répond très sérieusement qu'il est vétérinaire, ou pompier, ou pilote de course.
Vincent, lui, a choisi sans doute la plus belle manière de répondre: "Je fais un métier qui est ce que je suis; donc ce n'est plus un métier", me dit-il.
Quant à moi... j'ai supprimé les dîners mondains. (Quelle libération)
.

vendredi 5 octobre 2012

Le changement, c'est maintenant..mais ça prend du temps

Pourquoi lancer ce blog? Je rencontre des gens qui se posent la question d'un changement de vie, parce qu'ils ont peur de s'éteindre, qu'ils se sentent corsetés dans un rôle dans lequel ils ne se reconnaissent plus, ou qu'ils aspirent à autre chose, tout simplement. Moi-même, je me pose ces questions.
L'idée du blog est d'aller à la rencontre de ceux qui ont changé, un peu, beaucoup, passionnément, ou pas du tout finalement, et de leur faire raconter leur parcours, leurs peurs, leurs joies, afin d'offrir des témoignages inspirants. J'irai aussi interviewer des experts du changement pour écouter leurs conseils.
Parce que oui, le changement, c'est maintenant... mais ça prend du temps!

Première rencontre: Vincent. C'est Shabnam la lumineuse, rencontrée au cours du "Voyage dans la France qui ne se résigne pas", qui m'a transmis ses coordonnées.
Son changement de vie, il l'a démarré il y a... 21 ans. "Eh oui, commente-t-il devant mon air ébahi, le rythme de la vie est lent". On fantasme tous, moi la première, sur des changements de vie radicaux, hop, on fait sa valise et on part. "C'est parfois la seule façon de se sentir vivant, mais est-ce le meilleur moyen d'inscrire le changement dans la durée?" interroge-t-il. Diable. De lui en tout cas se dégage un grand calme. Cet ancien architecte s'est formé à la psycho-analyse et à la communication non violente; il intervient aujourd'hui essentiellement en formation et en conseil en communication et organisation, ainsi qu'en consultation individuelle. Diable bis: comment vais-je pouvoir le présenter? Dans quelle case puis-je le mettre? Dans le mail que je lui écris suite à notre rencontre, je lui pose la question. "Ce serait plus facile d'écrire architecte ou psychanalyste, me répond-t-il... mais je n'ai pas encore décidé de l'appellation courte de mon travail. Je suis psycho-analyste, consultant en Architectures invisibles." 
Pour Vincent, on construit souvent un "personnage de survie", un rôle en quelque sorte, qui nous permet de trouver notre place dans la famille et dans la société... jusqu'au moment où les coutures craquellent et où ce personnage nous étouffe. Lui l'avoue: il ne sait pas où il va, dans sa nouvelle vie... et pourtant il n'a aucun doute. Le travail sur lui qu'il a mené, le lâcher prise par rapport aux exigences sociales, tout cela l'a libéré et lui a donné une sécurité intérieure qui lui permet d'affronter les vents contraires ...
Son site: http://vincenthouba.com/.